Dans le cadre de cette étude, nous avons montré que l’allure des courbes cathodiques du métal non phosphaté, plaide en faveur d’un processus cinétique essentiellement contrôlé par une diffusion pure. La vitesse de corrosion, aussi bien celle déterminée à partir des courbes cathodiques que celle obtenue par dosage colorimétrique du fer passé en solution, augmente lorsque la vitesse de rotation de l’électrode augmente.
Ceci conforte l’hypothèse d’un contrôle diffusionnel. La phosphatation de l’électrode ne semble pas modifier l’allure des courbes cathodiques. Toutefois, la hauteur du palier de diffusion dépend de l’épaisseur de la couche de phosphatation et prend des valeurs inférieures à celles de l’acier non revêtu pour une épaisseur de la couche de phosphatation supérieure à deux micromètres. La couche de phosphatation renforce notablement la résistance à la corrosion de la couche interne, composée essentiellement d’oxydes de fer, par la diminution de la vitesse de corrosion au fur et à mesure que l’épaisseur de la couche croît. Néanmoins, l’effet bénéfique de la phosphatation est maximum pour une épaisseur de trois micromètres. Cette constatation se manifeste également lors du comportement anodique.