Le Parc National de Taï (PNT) constitue l’un des derniers vestiges de forêt ombrophile « primaire » d’Afrique de l’Ouest. Si la partie septentrionale est relativement bien connue, la partie méridionale l’est moins. Pour pallier ce déficit, une étude de la diversité botanique du Sud-PNT a été conduite. Ce recensement s’est réalisé par deux méthodes complémentaires : le relevé itinérant et le relevé de surface. L’inventaire a permis de cataloguer 908 espèces de plantes de toutes les tailles qui viennent compléter la liste des espèces de Taï à 1231 espèces. Ces différentes espèces se répartissent en 550 genres et 116 familles : les mieux représentées sont les Rubiaceae, les Euphorbiaceae et les Caesalpiniaceae. Parmi toutes les espèces inventoriées, 175 sont endémiques, 11 sont endémiques ivoiriennes et 61 sont espèces "sassandriennes".
L’étude a montré aussi que pour les arbres de diamètre ≥ 10 cm, les espèces Hymenostegia afzelii, Strombosia pustulata, Diospyros sanza-minika, Funtumia africana et Calpocalyx brevibracteatus et des représentants de Caesalpiniaceae, Euphorbiaceae et Ebenaceae sont celles qui ont les plus fortes valeurs d’indice de valeur d’importance des espèces (IVI) et d’indice de valeur d’importance des familles (VIF). Le nombre élevé d'espèces endémiques, "sassandriennes", rares et menacées que contient cette flore, représente sa caractéristique particulière majeure par rapport aux autres forêts ivoiriennes et confirme que le PNT appartient au centre de grande diversité d’Afrique de l’Ouest (Guinean Forests of West Africa Hotspot).