Nous avons montré que l’amodiaquine se fixe préférentiellement dans les globules rouges infectés et nous avons également été capables de retrouver les concentrations du médicament dans les cellules, à partir d’images multispectrales. Une scène d'images multispectrales de frottis sanguins non marqués est obtenue à partir d’une culture de plasmodium falciparum, à laquelle nous avons ajouté différentes doses d’amodiaquine (AQ) ; Les images sont obtenues à partir d'enregistrement de treize capteurs spectraux couplés à un microscope multimodal et multispectral. Ces images sont ensuite utilisées pour étudier l’interaction du médicament avec les globules rouges en fonction des concentrations, en ayant recours à des techniques d’analyse multivariée telles que la classification hiérarchique, la méthode des k-moyennes et l’analyse en composante principale. Les résultats obtenus nous montrent que l’imagerie multispectrale est un atout majeur pour le diagnostic médical et peut donc constituer une technique de routine pour l’étude de nouvelles molécules antipaludiques, notamment issues de la pharmacopée africaine.