Dans le Sud de la Côte d’Ivoire, les ferralsols sont caractérisés par une relative pauvreté en bases échangeables, notamment en potassium qui apparait comme l’élément minéral prépondérant pour la productivité du palmier à huile. La fertilisation potassique et la variété améliorée de palmier à huile, le C1001F, a été explorée, pour contribuer à la sécurité alimentaire des populations ivoiriennes par l’amélioration de la productivité de cette spéculation. L’essai a été mis en place à Ehania, dans le Sud-est de la Côte d’Ivoire, l’une des régions productrices du palmier à huile, pour étudier la rentabilité économique de l’utilisation de l’engrais potassique suivant un dispositif en blocs de Fisher comprenant 5 traitements et 4 répétitions. Les traitements comprenaient 5 doses d’engrais potassique (T1, T2, T3, T4, T5) correspondant respectivement à 1; 1,5; 2; 2,5; 3 kg de KCl par arbre et par an. Les résultats obtenus ont montré que le rendement et ses composantes à l’exception du nombre de régimes ont été significativement améliorés par les différentes doses apportées. Ces paramètres agronomiques croissent avec l’augmentation de dose d’engrais. En revanche, la rentabilité des engrais minéraux diminue avec l’augmentation des doses au-delà du traitement 2 (1,5 kg/a/an) qui a procuré le plus grand bénéfice net. Cette étude constitue un apport à la fertilisation raisonnée en élaéiculture, dans un contexte où la cherté des engrais minéraux est un frein à l’utilisation de ces fertilisants, pourtant très nécessaire pour augmenter et révolutionner la culture du palmier à huile en Côte d’Ivoire.