Au Bénin, la documentation sur les plantes à usages vétérinaires est peu fournie et les connaissances liées à elles s’érodent progressivement à cause d’une complexité et d’une multiplicité de raisons. Cette étude se propose d’identifier les facteurs déterminant la connaissance ethnovétérinaire dans le pays. Une enquête ethnobotanique a été réalisée à travers des interviews individuelles semi-structurées auprès de 661 éleveurs et agroéleveurs. Pour rechercher les facteurs influençant la connaissance ethnovétérinaire, deux analyses de régression de Poisson ont été faites. Une comparaison du niveau de connaissance a été faite via les nombres moyens de plantes mentionnées et d’usages rapportés, la richesse spécifique, le nombre total d’usages rapportés et le nombre de maladies traitées. L’indice de connaissance de plantes patrimoniales (Icpp) a permis de vérifier l’existence ou non d’un gradient de connaissance. Enfin, l’indice de similarité de Sorensen (IS) a servi à vérifier la similarité entre les plantes utilisées. L’appartenance à une zone écologique, le niveau d’instruction et l’appartenance ethnique déterminent le savoir ethnovétérinaire. Le niveau de connaissance des plantes patrimoniales est le même dans les zones soudanienne et soudano-guinéenne et diminue en évoluant vers la zone guinéenne. Il existe une très grande similarité entre les zones soudanienne et soudano-guinéenne (IS = 97%). Cette étude contribuera au maintien et au renforcement de la connaissance ethnovétérinaire au Bénin.