Article
Etats des écosystèmes sahéliens : reverdissement, perte de la diversité et qualité des sols
Ouango Maurice SAVADOGO, Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles ; Direction régionale de recherches environnementales et agricoles du centre (DRREA-Centre), station de Saria, BP 10 Koudougou, Burkina Faso
Korodjouma OUATTARA, Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles ; Direction régionale de recherches environnementales et agricoles du centre (DRREA-Centre), station de Saria, BP 10 Koudougou, Burkina Faso
Jennie BARRON, Stockholm Environment Institute, University of York, York YO10 5DD, UK
Issa OUEDRAOGO, Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles ; Direction régionale de recherches environnementales et agricoles du centre (DRREA-Centre), station de Saria, BP 10 Koudougou, Burkina Faso
Line GORDON, Stockholm University, Stockholm Resilience Center, Universitetsvägen 10, 114 18 Stockholm, Suède
Elin ENFORS, Stockholm University, Stockholm Resilience Center, Universitetsvägen 10, 114 18 Stockholm, Suède
Nabsanna Prosper ZOMBRE, Université de Ouagadougou, Unité de Formation et de Recherche en Sciences de la Vie et de la Terre, Laboratoire de Sciences du Sol et de l’Environnement, 03 BP 7021 Ouagadougou 03, Burkina Faso
Date de publication : 1 septembre 2015
Résumé
Suite aux sécheresses des années 1970 et 1980 qui ont contribué à la dégradation des écosystèmes sahéliens, le Sahel a connu des difficultés pour la restauration et l’amélioration de son écosystème. Mais, les producteurs Sahéliens, par la maîtrise de la Régénération Naturelle Assistée (RNA) et les techniques de conservations des eaux et des sols ont pu redonner vie à l’écosystème par endroit.
Une étude menée au Niger, dans deux zones voisines où nous avons caractériser le sol, étudié la diversité biologique et l’importance de la structure de la végétation en utilisant un échantillonnage aléatoire non stratifié avec des placettes rectangulaires et suivant les points cardinaux, puis la dynamique entre les grands et petits arbres de 1975 à 2009 à l’aide de photographie aérienne et d’images satellitaires dans chaque zone.
Un total de 23 espèces dont 12 dans la zone en reverdissement et 20 dans celle en dégradation représentée dans 13 familles ont été recensées. La zone en reverdissement est plus dense, moins diversifiée et les sols sont moins acide que dans celle en dégradation. La présence d’un nombre important de petits arbres dans la zone en reverdissement est un signe de l’amélioration de l’état de la végétation. Cependant, le coefficient de similitude de Sorensen et les indices d’équitabilité montrent que les deux zones sont similaires et sont dans une phase d’installation. En effet les zones dégradées ou en dégradations du Sahel ont une capacité de résilience et ont la possibilité de recouvrer leurs états initiaux si les populations prennent des initiatives qui permettent de restaurer le couvert végétal.
Pour citer cet article
Ouango Maurice SAVADOGO, Korodjouma OUATTARA, Jennie BARRON, Issa OUEDRAOGO, Line GORDON, Elin ENFORS et Nabsanna Prosper ZOMBRE. «Etats des écosystèmes sahéliens : reverdissement, perte de la diversité et qualité des sols».
Afrique Science,
Vol.11, N°5 (2015),
1 septembre 2015,
http://www.afriquescience.info/document.php?id=5422. ISSN 1813-548X.