Afrique Science
Revue internationale des sciences et technologie
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Vol.12, N°2 (2016)

Article

Stockage des poissons fumés et ou séchés : cas de Oreochromis niloticus " Fiha saly " malgache


Elia Njara NDRIANAIVO, Laboratoire de Biochimie Appliquée aux Sciences de l'Alimentation et à la Nutrition, DBFA, Université d'Antananarivo, BP 906, Madagascar. Email : nnjara@yahoo.fr
Josiane CORNET, Laboratoire BIORAFHE , IFREMER Nantes, France
Mireille CARDINAL, Laboratoire BIORAFHE, IFREMER Nantes, France
Louisette RAZANAMPARANY, Laboratoire de Biochimie Appliquée aux Sciences de l'Alimentation et à la Nutrition, DBFA, Université d'Antananarivo, BP 906, Madagascar
Jean-Pascal BERGE, Laboratoire BIORAFHE , IFREMER Nantes, et IDMer, Lorient, France

Date de publication : 1 mars 2016

Résumé

Au cours du stockage des poissons fumés/séchés, différentes réactions biochimiques peuvent intervenir et conduire à la non-acceptabilité ou rejet des produits. Pour déterminer ces changements, le pH, la teneur en eau et le nombre de moisissures ont été suivis sur des poissons fumés/séchés entreposés pendant 6 mois. Des tests sensoriels ont également été menés pour évaluer la qualité des produits. Les infestations ainsi que les pertes qui y sont liées ont été estimées en comptant les insectes et en pesant des lots de poissons au cours du temps. La variabilité de la qualité du poisson fumé/séché en fonction de la période d'achat et de stockage a également été intégrée à notre sujet d'étude.

Les réactions biochimiques sont surtout des phénomènes d'oxydation qui se traduisent par une diminution du pH et le dégagement d'odeurs d'altération telles que rance (> 1,5 sur 3), soufrée, acide et moisi. L'apparition de moisissures (1 à 36 UFC/g), due à la réabsorption d'eau par le poisson, contribue à cette dégradation olfactive mais également visuelle. Au-delà de 90 jours de stockage, le poisson fumé-séché acheté en saison sèche commence à être rejeté (note > 2 sur 3), tandis que le poisson acheté en saison humide est à la limite de l’acceptabilité (note 2 sur 3), comme au début du stockage. Jusqu’à 90 jours d’entreposage, les pertes sont causées principalement par l'infestation d’insectes et varient entre10 et 60 %. Une teneur en sel de 8 % semble être efficace contre l'infestation mais contribue à la détérioration du produit lorsqu'il est stocké à des humidités relatives supérieures à 65 %.




Pour citer cet article


Elia Njara NDRIANAIVO, Josiane CORNET, Mireille CARDINAL, Louisette RAZANAMPARANY et Jean-Pascal BERGE. «Stockage des poissons fumés et ou séchés : cas de Oreochromis niloticus " Fiha saly " malgache». Afrique Science, Vol.12, N°2 (2016), 1 mars 2016, http://www.afriquescience.info/document.php?id=6104. ISSN 1813-548X.





Revue électronique internationale publiée par l'ENS d'Abidjan (Côte d'Ivoire) en partenariat avec l'Université d'Abobo-Adjamé (Côte d'Ivoire), l'ENS de Rabat (Maroc) et l'Université Hassan 2 de Mohammédia (Maroc) avec le soutien de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF)
ISSN 1813-548X